Mystères de l’UNIL in the “24 Heures”

PORTES OUVERTES

L’UNIL invite à réfléchir aux mondes idéaux et aux pays des catastrophes

L’Université de Lausanne convie le public à découvrir les sciences humaines et naturelles sur le thème de l’utopie et de la dystopie

«C’est un peu comme pour les billets de Paléo, compare Laetitia Roy, enseignante à Cossonay, venue hier avec sa classe de cinquième année aux Mystères de l’<commune_principal id=”U12303791563982ln”>UNIL 2013. Dès le moment où les inscriptions sont ouvertes, on n’a que quelques heures pour obtenir les places qu’on veut.»

Le succès des portes ouvertes annuelles de l’alma mater vaudoise se confirme encore cette année. Depuis jeudi, plus de 1600 élèves du canton se sont déplacés à Dorigny pour découvrir les disciplines présentes dans sept facultés, entre sciences humaines, sociales, médicales et naturelles. Après le sport comme thème fédérateur en 2012, c’est cette fois-ci au tour de l’utopie et de son contraire, la dystopie.

Rose, 11 ans, dans la classe de Laetitia Roy, a particulièrement apprécié sa matinée. «J’ai bien aimé l’atelier sur le genre, où il fallait dire si des objets étaient plutôt masculins, féminins ou mixtes. Je pensais que la table à repasser le linge était du côté féminin.» Mais une majorité de jeunes de son groupe l’a classée dans la catégorie mixte.

«C’est le signe que la société évolue», précise un des animateurs de l’atelier aux enfants. Il fait remarquer que, pour certains métiers, comme couturier, le genre est mixte, mais que le masculin est en général mieux payé.

Auditoire-bateau

Une animation centrale, le Fil rouge, sous la forme d’une croisière scientifique dans un auditoire-bateau, avait pour mission de faire saisir aux jeunes visiteurs l’étroite parenté qui unit dans notre imaginaire utopies et dystopies. «Bienvenue à bord, nous voguons vers l’île Utopia», annonce le capitaine, aussitôt démenti par un matelot qui avertit les passagers que personne ne sait où l’on va. Pendant ce voyage, les spectateurs rencontreront encore un Père Noël, un officier en second vaniteux et un vote populaire.

L’atelier sur les images organisé par la section d’histoire de l’art de la Faculté des lettres a plu à Adrien, 11 ans, camarade de classe de Rose. «Il fallait dire si un tableau était utopique ou dystopique, raconte le jeune garçon. La photo de la bombe atomique, c’était clairement dystopique.»

Dans le thème des catastrophes alimentaires, des biologistes ont voulu montrer aux élèves comment l’on pouvait détecter la présence de cheval au lieu de bœuf dans les aliments préparés, grâce à l’analyse génétique. «Nous avons pris le cas de la pizza, dans laquelle on peut trouver en moyenne 18 ADN différents, note Marie-Claude Blatter, de l’ISB (Institut suisse de bioinformatique). Ceux issus des bactéries fécales ou du cheveu humain sont là juste pour l’exemple.»

«Certains de mes élèves viennent ici pour la deuxième fois, explique Floriane Jaques, de Préverenges. La raison principale de notre visite, c’est de leur faire découvrir l’université et de leur ouvrir l’esprit.» Aujourd’hui et demain, les Mystères s’ouvrent à tous les publics.

Jérôme Ducret Texte