Sophie Martin got a ERC (European Research Council) Starting Independent Researcher Grant in July 2010.
L’European Research Council (ERC) vient de faire connaître les lauréats des «Starting Grants 2010», bourses de jeunes chercheurs indépendants. Un montant de 580 millions d’euros a été octroyé à 427 scientifiques talentueux issus de 39 nationalités. Parmi eux, Frédéric Gachon et Sophie Martin de la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL. (See the whole text).
Sophie Martin (35 ans), professeure boursière FNS au Centre intégratif de génomique depuis septembre 2007, a été nommée professeure associée au Département de microbiologie fondamentale de l’UNIL en novembre 2010. Elle travaille sur la polarité cellulaire, autrement dit l’organisation spatiale des cellules. Cette polarisation leur permet d’assumer correctement leurs fonctions physiologiques: transmettre de l’information dans le cas des neurones, assurer le transfert des nutriments dans le cas des cellules épithéliales ou encore défendre l’organisme contre les attaques microbiennes dans celui des globules blancs. L’organisation spatiale des cellules contribue aussi au contrôle de leur prolifération. La perte de ces contrôles, conduisant à une hyper-prolifération cellulaire, est à l’origine de maladies telles que le cancer. Les recherches de Sophie Martin ont pour objectif de comprendre les principes fondamentaux de cette organisation spatiale. Pour ce faire, la jeune scientifique utilise la levure fissipare, Schizosaccharomyces pombe, un organisme unicellulaire simple offrant une vaste palette d’outils génétiques, mais qui partage 70% de ses gènes avec l’être humain.
Le projet financé par l’«ERC Starting Grant», intitulé «Geometric control of the cell cycle in the fission yeast», vise à déchiffrer de manière précise comment l’organisation spatiale de la cellule, en particulier sa forme, permet de contrôler sa prolifération.
L’«ERC Starting Grant » en bref
Lancé en 2007 dans le cadre du 7ème Programme cadre de recherche de l’Union européenne, l’«ERC Starting Grant» a suscité, dès son lancement, un vif engouement. Cette initiative s’adresse à de jeunes scientifiques qui, indépendamment de leur nationalité, débutent une carrière de chercheur indépendant en Europe et dans neuf pays associés, dont la Suisse. Les dossiers peuvent être présentés par des candidats ayant entre 2 et 12 ans d’expérience après leur doctorat. La sélection se fait avant tout sur la base de la qualité du projet de recherche soumis et du potentiel de développement du requérant principal, mais également de l’environnement scientifique offert par l’institution hôte. Un montant maximal de 2 millions d’euros pour une période allant jusqu’à cinq ans est offert afin de permettre aux chercheurs de consolider leurs activités de recherche.
Pour cette troisième édition, 2873 dossiers ont été déposés. La Suisse occupe la 4ème position, derrière l’Angleterre, la France et l’Allemagne, en termes de nombre de projets (27 en tout) soutenus dans des institutions hôtes helvétiques.
Le fait que Frédéric Gachon et Sophie Martin aient été récemment recrutés par l’UNIL en qualité de professeurs illustre le dynamisme et la compétitivité de cette institution à l’échelon international et sa capacité à miser sur de jeunes chercheurs ayant un fort potentiel.