Par: Communication FBM
Né en 1965, de nationalité suisse, Christian Fankhauser effectue ses études de biologie à Lausanne, puis à Genève. Il décroche son doctorat, décerné par l’Université de Lausanne en 1994, après avoir conduit sa thèse au sein du laboratoire du Dr Viesturs Simanis à l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC). Après des études postdoctorales au Salk Institute de San Diego, il retourne en Suisse en 2000 en tant que professeur assistant boursier FNS auprès du Département de biologie moléculaire de l’Université de Genève. Il rejoint le Centre intégratif de génomique (CIG) en janvier 2005 en qualité de professeur associé, avant d’être promu au titre de professeur ordinaire le 1er février 2011.
La génétique et la biologie moléculaire des plantes constituent les domaines d’expertise de Christian Fankhauser. Le chercheur s’intéresse à l’influence des facteurs environnementaux, et plus particulièrement de la lumière, sur la croissance et l’ensemble du processus de développement des végétaux. Si les plantes utilisent la lumière comme source d’énergie (photosynthèse), elles disposent également de nombreux photorécepteurs leur permettant de percevoir leur environnement lumineux, de l’analyser et de s’y adapter. Les phytochromes leur permettent ainsi de mesurer des fréquences situées dans le rouge et le rouge lointain, d’en déduire une compétition éventuelle avec d’autres végétaux afin d’optimiser la manière dont leur croissance doit se poursuivre (phénomène d’évitement de l’ombre). Sensibles à la lumière bleue, les phototropines offrent quant à elles aux plantes la possibilité de contrôler de nombreux processus permettant de maximaliser la photosynthèse, dont la faculté de s’orienter vers la source lumineuse (phototropisme).
Au CIG, Christian Fankhauser et son équipe tentent de comprendre les mécanismes de transmission du signal depuis l’activation du photorécepteur jusqu’à la mise en place d’un nouveau programme d’expression des gènes nécessaire à l’adaptation des plantes à leur environnement. Leurs études, menées sur l’Arabette des dames (Arabidopsis thaliana), se focalisent tant sur le phototropisme que sur le phénomène d’évitement de l’ombre. Les chercheurs utilisent une vaste palette d’approches expérimentales dans une dynamique pluridisciplinaire impliquant de multiples collaborations (par exemple dans le cadre du programme SystemsX.ch), une démarche essentielle pour comprendre la fascinante plasticité du développement végétal. A terme, leurs travaux devraient permettre de mieux comprendre comment ces mécanismes améliorent la compétitivité des plantes dans un milieu naturel et comment ceux-ci peuvent être modifiés en milieu agricole.